
Les précipitations parfois importantes de ce début mai ont apporté un peu de répit aux allergiques mais ont aussi favorisé la croissance et le développement des graminées. Avec le retour d’un temps plus chaud et ensoleillé pour ce long viaduc de l’Ascension, le risque d’allergie repart nettement à la hausse dans notre région et grimpe au niveau élevé dans de nombreux départements et sera moyen dans le nord du pays mais passera vite au niveau élevé dans les jours à venir.
Excepté les Saoies en risque jaune, l’Ain et l’ouest de notre région est en risque rouge pour les graminées.
Le risque d’allergie sera par contre au niveau vert soit faible pour les autres herbacées en floraison (chêne, plantain et oseille).
Niveau jaune pour la qualité de l’air :
Samedi 11, dans une ambiance estivale la formation d’ozone pourrait progresser encore, mais les émissions réduites et un léger brassage devrait limiter la hausse. La qualité de l’air pourrait être qualifiée de dégradée. Elle est en tout cas à ce niveau pour tout notre département de l’Ain.
Pour demain dimanche, peu d’évolution dans une ambiance toujours très douce. La qualité de l’air devrait être à nouveau dégradée sur l’ensemble de la région compte tenu des seuils en ozone. Le retour de la pluie pour la semaine prochaine devrait faire un peu évoluer cette tendance.
Comment sont établis les niveaux de vigilance des pollens ?
Les niveaux de vigilance des pollens sont établis grâce à une surveillance rigoureuse et à l’analyse de diverses données environnementales. En France, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) joue un rôle central dans ce processus. Chaque semaine, le RNSA publie un bulletin qui fournit, pour les villes équipées de capteurs de pollens, les concentrations atmosphériques des principaux pollens présents, exprimées en grains par mètre cube. Ces mesures sont complétées par un indice appelé « Risque d’Allergie lié à l’Exposition aux Pollens » (RAEP), dont la valeur varie de 0 (risque nul) à 3 (risque élevé). Cet indice est calculé en tenant compte des concentrations de pollens, d’informations phénologiques (observations des émissions de pollens par les végétaux), de données de modélisation, de prévisions météorologiques et des informations fournies par un réseau de médecins sentinelles collaborant avec le RNSA.
Les données sur les concentrations de pollens sont recueillies à l’aide de capteurs spécifiques, tels que les capteurs de type Hirst, qui aspirent l’air ambiant et capturent les particules présentes, y compris les grains de pollen. Ces échantillons sont ensuite analysés pour identifier et quantifier les différents types de pollens.
Parallèlement, des observations phénologiques sont réalisées pour surveiller le cycle de vie des plantes allergisantes, notamment les périodes de floraison et de pollinisation. Ces observations permettent d’anticiper les périodes de forte émission de pollens et d’ajuster les niveaux de vigilance en conséquence.
Les prévisions météorologiques jouent également un rôle crucial, car des conditions telles que le vent, la température et l’humidité influencent la dispersion et la concentration des pollens dans l’air. En intégrant ces données, les experts peuvent affiner les niveaux de vigilance et fournir des informations précises aux personnes allergiques.
Enfin, des modèles de prévision, comme CartoPollen, sont utilisés pour anticiper les émissions de pollens sur plusieurs jours. Ces outils se basent sur des facteurs tels que la végétation locale et les conditions climatiques pour fournir des prévisions à court terme, aidant ainsi les personnes allergiques à mieux gérer leur exposition.
En combinant ces différentes sources d’information, les niveaux de vigilance des pollens sont établis de manière à informer efficacement le public et les professionnels de santé des risques allergiques liés aux pollens, permettant ainsi une meilleure prévention et gestion des allergies saisonnières.