La persistance de la sécheresse et de températures élevées amplifie la dégradation de l’état de la ressource en eau du département selon la préfecture.
Durant tout le mois de juillet et depuis le début du mois d’août, il n’a quasiment pas plu sur l’ensemble du département, tout au plus une dizaine de millimètres sur certains secteurs comme le pays de Gex. Les températures maximales ont été largement au-dessus des normales. L’Ain fait état de 220 mm de déficit pluviométrique depuis le 1er mars 2022 sur son territoire soit environ 40 % de manque. Cette année s’annonce comparable à 1976 ou 1949 du point de vue pluviométrique mais au niveau des températures l’Ain reste en-dessous des relevés historiques de l’été 2003. Les sols du département se trouvent dans un état de sécheresse historique et les rivières sont de plus en plus à sec. Il n’y a plus de débit sur le Suran, le Veyron, l’Albarine notamment.
Ainsi depuis la semaine dernière, comme nous l’avons évoqué les débits des cours d’eau continuent de baisser pour atteindre des niveaux historiquement bas. De nombreux tronçons sont en assec. La situation est particulièrement critique dans les bassins de gestion « Rivières de Dombes », « Rivières du Haut Rhône », « Rivières du Bugey » et « Saône aval ».
Les prévisions météorologiques font état du passage de perturbations orageuses susceptibles d’apporter des précipitations significatives sur l’ensemble du département au cours de la semaine prochaine. Une petite amélioration de la situation est donc envisageable, , sans garantie qu’elle s’inscrive dans la durée si les fortes chaleurs reviennent ensuite.
Dans un tel contexte, à l’issue d’une réunion du comité départemental restreint dédié à la gestion conjoncturelle de la sécheresse organisée le 11 août 2022, la préfète a décidé de :
placer le bassin de gestion eaux superficielles « Rivières du Bugey » en situation de crise ;
maintenir les bassins de gestion eaux superficielles « Rivières de Dombes », « Rivières du Haut Rhône » et « Saône aval » en situation de crise ;
placer le bassin de gestion eaux superficielles « Rivières de Bresse » en situation d’alerte renforcée ;
maintenir les bassins de gestion eaux souterraines « Dombes-Certines-Nord » et « Pays de Gex » en situation de vigilance ;
maintenir le bassin de gestion eaux souterraines « Plaine de l’Ain » en situation d’alerte ;
maintenir le bassin de gestion eaux souterraines « Dombes-Sud » en situation d’alerte renforcée ;
maintenir le bassin de gestion eaux souterraines « Saône-aval » en situation de crise.
Ces dispositions sont inscrites dans un arrêté préfectoral du 11 août 2022.
La répartition des communes par bassin de gestion des eaux est définie par :
• l’arrêté-cadre départemental « hors axe Saône » du 29 mars 2022 ;
• l’arrêté-cadre interdépartemental « axe Saône » du 20 mai 2022.
Pour les communes placées en situation de vigilance, les usagers sont invités à économiser l’eau, afin de retarder au maximum l’instauration de mesures de restriction. La situation de vigilance n’induit aucune mesure de restriction imposée.
Les situations d’alerte, d’alerte renforcée et de crise conduisent, dans les communes concernées, à l’instauration de mesures de limitation ou d’interdiction des prélèvements et de l’utilisation de l’eau qui figurent dans les annexes 4 et 5 de l’arrêté préfectoral du 4 août 2022.
Ces dispositions s’appliquent jusqu’au 31 octobre 2022, au plus tard.
Pour les usages utilisant de l’eau potable :
- le niveau de gravité observé sur le lieu de consommation est celui qui s’applique ;
- toutefois, si une commune se trouve sous 2 niveaux d’intensité de sécheresse différents pour les eaux superficielles et les eaux souterraines, le niveau d’intensité de sécheresse le plus contraignant est retenu.
Pour les usages utilisant une ressource autre que de l’eau potable :
- le niveau de gravité observé sur le lieu de prélèvement est celui qui s’applique ;
- toutefois, si une commune se trouve sous 2 niveaux d’intensité de sécheresse différents, l’origine de l’eau (eau superficielle ou eau souterraine) sert à déterminer le niveau d’intensité de sécheresse qui s’applique.
Pour les communes placées en situation de vigilance, les usagers sont invités à économiser l’eau, afin de retarder au maximum l’instauration de mesures de restriction. La situation de vigilance n’induit aucune mesure de restriction imposée.
Les situations d’alerte, d’alerte renforcée et de crise conduisent, dans les communes concernées, à l’instauration de mesures de limitation ou d’interdiction des prélèvements et de l’utilisation de l’eau qui figurent dans les annexes 4 et 5 de l’arrêté préfectoral du 4 août 2022.
Ces dispositions s’appliquent jusqu’au 31 octobre 2022, au plus tard.
Pour les usages utilisant de l’eau potable :
- le niveau de gravité observé sur le lieu de consommation est celui qui s’applique ;
- toutefois, si une commune se trouve sous 2 niveaux d’intensité de sécheresse différents pour les eaux superficielles et les eaux souterraines, le niveau d’intensité de sécheresse le plus contraignant est retenu.
Pour les usages utilisant une ressource autre que de l’eau potable :
- le niveau de gravité observé sur le lieu de prélèvement est celui qui s’applique ;
- toutefois, si une commune se trouve sous 2 niveaux d’intensité de sécheresse différents, l’origine de l’eau (eau superficielle ou eau souterraine) sert à déterminer le niveau d’intensité de sécheresse qui s’applique.
Pour le grand public :
- dans les communes situées en zone de vigilance, alerte, alerte renforcée et crise, les bons gestes à mettre en pratique,les usages domestiques ainsi que les mesures de restrictions sont résumés ici :
Pour les exploitations agricoles, les mesures de de restriction à respecter sont résumées :
- Toute la population est appelée à maîtriser sa consommation d’eau quotidienne, que ce soit dans le cadre d’usages particuliers ou professionnels.Il convient de strictement respecter les mesures prévues par l’arrêté préfectoral portant restrictions temporaires de certains usages de l’eau dans le département de l’Ain. Il en va de l’intérêt de tous.