Sécheresse : tout le département placé désormais en situation d’alerte.

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Les mesures de restrictions renforcées dans l’Ain.

La situation de sécheresse météorologique, présente depuis le début du printemps, a connu un répit avec des précipitations conséquentes fin juin 2022 sur l’ensemble du département. On y a relevé ainsi un peu plus de pluies que la normale. Pour autant, cela n’a pas compensé les déficits qui se sont accumulés depuis le mois de janvier et n’inverse pas la situation des sols de notre département.

De plus, depuis début juillet, les conditions météorologiques sont redevenues sèches malgré quelques orages localisés, au point que pour l’heure tous les compteurs sont très en-dessous des normales. Et la présence d’un vent de nord soutenu pendant plusieurs jours a par ailleurs contribué à assécher les sols.

Malgré ces précipitations, depuis le début du mois de mars 2022, le déficit de précipitations (de l’ordre de 30 %) et l’excédent d’évapotranspiration restent très significatifs. Depuis le début du mois de juillet, il approche à titre d’exemple des 60 mm à la station météo de Pont d’Ain. Autrement dit, c’est comme si 60 mm de précipitations avaient tout simplement disparu.

Depuis l’arrêt des précipitations, les débits des cours d’eau du département baissent à nouveau, en particulier sur les bassins de gestion « Rivières de Dombes » et « Rivières du Haut Rhône » mais également sur le bassin de gestion « Saône-aval ». Cela a nécessité sur la rivière d’Ain d’un lâcher d’eau en début de mois depuis le barrage d’Allement pour lutter contre la prolifération des algues après celui de fin juin.
En l’absence de recharge, les niveaux des aquifères continuent de baisser ; y compris le bassin de gestion eaux souterraines « Saône-aval ». Seules les nappes du Pays de Gex présentent encore des niveaux satisfaisants.

En conséquence, à l’issue d’une réunion du comité départemental restreint dédié à la gestion conjoncturelle de la sécheresse organisé le 12 juillet dernier, la préfète a décidé :

de placer l’ensemble des bassins de gestion des eaux superficielles en situation d’alerte ;
de placer le bassin de gestion des eaux souterraines « Saône-aval » en situation d’alerte ;
de maintenir le bassin de gestion eaux souterraines « Dombes-Certines-Nord » en situation de vigilance ;
de maintenir le bassin de gestion eaux souterraines « Plaine de l’Ain » en situation d’alerte ;
de maintenir le bassin de gestion eaux souterraines « Dombes-Sud » en situation d’alerte renforcée.

 

Pour les communes placées en situation de vigilance, les usagers sont invités à économiser l’eau, afin de retarder au maximum l’instauration de mesures de restriction. La situation de vigilance n’induit aucune mesure de restriction imposée.

Les situations d’alerte et d’alerte renforcée conduisent, dans les communes concernées, à l’instauration de mesures de limitation ou d’interdiction des prélèvements et de l’utilisation de l’eau qui figurent dans l’annexe 4 de l’arrêté préfectoral du 13 juillet 2022.

Ces dispositions s’appliquent jusqu’au 31 octobre 2022, au plus tard.

Pour les usages utilisant de l’eau potable :

  • le niveau de gravité observé sur le lieu de consommation est celui qui s’applique ;
  • toutefois, si une commune se trouve sous 2 niveaux d’intensité de sécheresse différents pour les eaux superficielles et les eaux souterraines, le niveau d’intensité de sécheresse le plus contraignant est retenu.

Pour les usages utilisant une ressource autre que de l’eau potable :

  • le niveau de gravité observé sur le lieu de prélèvement est celui qui s’applique ;
  • toutefois, si une commune se trouve sous 2 niveaux d’intensité de sécheresse différents, l’origine de l’eau (eau superficielle ou eau souterraine) sert à déterminer le niveau d’intensité de sécheresse qui s’applique.

 

 

LA LISTE DES COMMUNES CONCERNEES PAR LES RESTRICTIONS :

 

 

 

 

 

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