Sécheresse : les conditions hydrologiques s’améliorent enfin dans l’Ain.

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Les pluies du mois de septembre ont permis d’améliorer progressivement la situation vis-à-vis de sécheresse. Même si, à ce jour, les cours d’eau n’ont pas encore retrouvé des débits « normaux » pour la saison, à l’arrêt des pluies, les débits ne s’abaissent plus à des niveaux extrêmement bas. Les sols se ré-humidifient en profondeur. A titre d’exemple, l’Ain a retrouvé un certain débit le mois dernier avant de rebaisser en ce début de mois. En septembre, les cumuls de pluie ont approché les 100 mm dans plusieurs secteurs; se rapprochant des chiffres de juin dernier. Pour autant, le déficit reste notable dans l’Ain.

Au niveau des eaux souterraines, l’amélioration n’est constatée que sur les nappes superficielles type « Plaine de l’Ain ». La recharge des aquifères profonds n’est pas encore amorcée.

Dans un tel contexte, à l’issue d’une consultation du comité départemental restreint dédié à la gestion conjoncturelle de la sécheresse organisée entre le 4 et 6 octobre 2022, la préfète a décidé de :

  • placer le bassin de gestion eaux superficielles « Rivières du Bugey » en situation d’alerte renforcée ;
  • placer les bassins de gestion eaux superficielles « Rivières du Haut Rhône » et « Saône aval » en situation d’alerte ;
  • placer les bassins de gestion eaux superficielles « Rivières de Bresse » et « Rivières de Dombes » en situation de vigilance ;
  • maintenir le bassin de gestion eaux souterraines « Dombes-Sud » en situation d’alerte renforcée ;
  • placer le bassin de gestion eaux souterraines « Saône aval » en situation d’alerte ;
  • placer le bassin de gestion eaux souterraines « Plaine de l’Ain » en situation de vigilance ;
  • maintenir les bassins de gestion eaux souterraines « Dombes-Certines-Nord » et « Pays de Gex » en situation de vigilance.

Pour les communes placées en situation de vigilance, les usagers sont invités à économiser l’eau, afin de retarder au maximum l’instauration de mesures de restriction. La situation de vigilance n’induit aucune mesure de restriction imposée.

Les situations d’alerte et d’alerte renforcée conduisent, dans les communes concernées, à l’instauration de mesures de limitation ou d’interdiction des prélèvements et de l’utilisation de l’eau qui figurent dans les annexes 4 et 5 de l’arrêté préfectoral du 12 octobre 2022.

Ces dispositions s’appliquent jusqu’au 31 octobre 2022, au plus tard.

Pour les usages utilisant de l’eau potable :

le niveau de gravité observé sur le lieu de consommation est celui qui s’applique ;
toutefois, si une commune se trouve sous 2 niveaux d’intensité de sécheresse différents pour les eaux superficielles et les eaux souterraines, le niveau d’intensité de sécheresse le plus contraignant est retenu.

Pour les usages utilisant une ressource autre que de l’eau potable :

le niveau de gravité observé sur le lieu de prélèvement est celui qui s’applique ;
toutefois, si une commune se trouve sous 2 niveaux d’intensité de sécheresse différents, l’origine de l’eau (eau superficielle ou eau souterraine) sert à déterminer le niveau d’intensité de sécheresse qui s’applique.

Pour le grand public :

dans les communes situées en zone de vigilance, les bons gestes sont donc toujours à mettre en pratique tout comme le respect des mesures de restriction dans certains cas.

Pour les exploitations agricoles, des mesures de restriction sont maintenues.

Toute la population est appelée à maîtriser sa consommation d’eau quotidienne, que ce soit dans le cadre d’usages particuliers ou professionnels.

Il convient de strictement respecter les mesures prévues par l’arrêté préfectoral portant restrictions temporaires de certains usages de l’eau dans le département de l’Ain. Il en va de l’intérêt de tous.

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