
On ne peut pas évoquer Chamonix sans penser outre au Mont Blanc, à sa célèbre Aiguille du Midi. Culminant à 3842 mètres d’altitude, c’est la plus haute des aiguilles de Chamonix. Sur son sommet principal, s’élève une tour et ses équipements de télécommunication représentant ainsi son point culminant. Son nom serait en rapport à sa situation géographique où depuis le centre-ville de Chamonix le soleil passe à droite du sommet aux alentours de midi. L’Aiguille qui surplombe toute la vallée blanche offre une vue magnifique sur les principaux sommets français, suisses ou italiens dépassant les 4000 mètres d’altitude dont le Cervin, les Grandes Jorasses, les Drus et bien sûr le mont Blanc. Les terrasses d’observations permettent d’avoir un panorama élargi sur les nombreuses régions montagneuses.
L’histoire de cette aiguille nous renvoie au 4 août 1818 où pour la première fois le sommet nord fut gravi par un comte polonais. 38 ans plus tard, un autre comte avec des guides et plusieurs porteurs font l’ascension proprement dite mais seuls les guides parviendront au sommet pour y déposer le drapeau français. Par la suite, différents guides vont s’attaquer aux faces nord et sud et aux arêtes sud-ouest et nord-est. La première solitaire hivernale de la face nord sera réussie en 1971.
L’aiguille est très fréquentée par les alpinistes comme point de départ pour de nombreux sommets de cette vallée blanche et pour les nombreuses voies glaciaires. L’arête des Cosmiques est une des courses qui attire un grand nombre de sportifs. Outre les alpinistes, le lieu a aussi évolué avec de nombreux aménagements pour le tourisme et permettre ainsi à tout un chacun de pouvoir admirer les lieux depuis le sommet. 500 000 visiteurs par an sont comptabilisés . On a percé tout un réseau de tunnels pour supporter différentes installations.
Sur le sommet nord, la gare d’arrivée et de départ du téléphérique pour un trajet de 20 minutes permet un ballet important de touristes depuis la vallée. Vous grimperez ainsi de 2747 mètres avec une vitesse maxi de 45 km/h sur le second tronçon. On trouve à son sommet le deuxième plus haut restaurant d’Europe sans oublier une cafétéria et ses terrasses Chamonix et Aravis. Une passerelle donne aussi l’accès aux tunnels du piton central qui dessert le départ de l’ascenseur vers le sommet, la galerie de glace et la terrasse mont Blanc. On accède par ces tunnels à une sortie vers l’arête NE et la vallée Blanche, et d’autre part à la caisse et au départ de la télécabine Panoramic Mont-Blanc.
L’ascenseur donne accès à la terrasse du sommet (piton central, également nommé sommet sud) au pied de la tour de télécommunication. Plus récemment, le site s’est doté d’une boîte en verre suspendue, le fameux « Pas dans le vide » qui donne ainsi l’impression de se jeter dans le vide. Sensations garanties. Mais tout cela a un prix. Il faut compter en aller-retour pour ce voyage unique au monde pas moins de 63 euros pour un adulte.