Alors que nos prévisions météo à 15 jours tablent sur une possible offensive de la neige jusqu’en plaine à compter du 1er décembre, penchons-nous sur cette expression. Dès qu’il fait une arrivée remarquée, on le qualifie de général. Mais pourquoi donc ?.
L’expression de « général Hiver » fait référence à l’influence du climat hivernal, en particulier dans des régions aux hivers rigoureux, sur des événements militaires. Elle est souvent associée à l’invasion de la Russie par Napoléon Bonaparte en 1812 et par Adolf Hitler en 1941, deux campagnes militaires qui ont connu des échecs majeurs en raison des conditions climatiques extrêmes.
Dans le cas de Napoléon, l’invasion de la Russie en 1812 a abouti à une défaite catastrophique pour les forces françaises. L’armée de Napoléon a été confrontée à des conditions hivernales sévères, y compris le froid intense et la neige abondante. Les troupes ont souffert de l’absence de ravitaillement adéquat et de vêtements chauds, ce qui a entraîné de lourdes pertes.
Hitler a également fait face à des défis similaires lors de l’invasion de l’Union soviétique en 1941. Bien que les forces allemandes aient initialement progressé rapidement, le froid extrême de l’hiver russe a provoqué des difficultés logistiques majeures. Les troupes allemandes n’étaient pas préparées à affronter les températures glaciales, et le matériel militaire, notamment les véhicules, a connu des défaillances importantes. Dans les données des journaux d’époque, on retrouve trace de cet hiver de 1941 qui fut bien rude en France également.
Depuis, cette expression est devenue un terme métaphorique pour décrire comment les conditions météorologiques difficiles peuvent jouer un rôle déterminant dans le succès ou l’échec d’une campagne militaire. Elle souligne l’importance de prendre en compte les facteurs climatiques dans la planification stratégique et opérationnelle, en particulier dans les régions aux hivers extrêmes. On peut penser notamment à la guerre en cours en Ukraine.