Que fait l’OMM ?.

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L’Organisation météorologique mondiale (OMM, en anglais World Meteorological Organization ou WMO) est une institution spécialisée des Nations unies. Son rôle est de participer à l’élaboration des normes qui permettent la standardisation des mesures météorologiques, leur échange international pour la veille et la prévision météorologique, leur archivage pour les études climatiques ainsi qu’une application pertinente de cette information. L’OMM traite également de l’hydrologie opérationnelle.

Le congrès de l’OMM, aidé de commissions techniques, adopte ces normes et recommandations pour faciliter la prise en compte des facteurs météorologiques, climatiques et hydrologiques dans toutes les activités humaines : préservation des personnes et des biens, transports (notamment aériens), agriculture, évaluation des ressources en eau, diffusion de l’information par les médias…

La prise de conscience de l’importance de la collaboration mondiale dans le domaine de la météorologie n’est pas récente : en août 1853 se tient à Bruxelles la première conférence internationale de météorologie maritime. À cette époque, les puissances économiques s’aperçoivent de l’intérêt que peut offrir une meilleure compréhension des climats océaniques en ce qui concerne la sûreté et la rapidité de la navigation commerciale entre l’Europe et les autres continents. L’invention du télégraphe presque au même moment permet en outre l’échange en temps réel des informations. 12 météorologues de différents pays (Belgique, Danemark, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Russie, Suède) se réunissent donc en Belgique et décident d’échanger quotidiennement leurs observations. Ils établissent tout d’abord des règles communes pour la prise des mesures et la description des observations, puis se mettent d’accord sur la manière de les transmettre. L’objectif est d’ « établir un système uniforme d’observations météorologiques en mer et de contribuer ainsi à l’élaboration d’un plan général d’observation des vents et des courants océaniques ».

À la suite de ces développements, dont les conséquences apparaissent fructueuses pour les pays participants, une volonté d’élargissement de la coopération naît et on pense alors à créer une organisation pour coordonner les efforts au niveau international. Le premier Congrès météorologique international à Vienne en 1873 donne naissance à l’Organisation météorologique internationale.

En septembre 1947, lors de la conférence des directeurs des services météorologiques nationaux de Washington, la convention de l’OMM est adoptée unanimement. Elle entre en vigueur le 23 mars 1950. En décembre 1951, l’OMM devient une agence spécialisée des Nations-Unies, au même titre que l’OACI, créée quelques années plus tôt, et remplace l’OMI au centre de la coopération mondiale.

 

 

 


 

 

Dès lors, l’OMM lance un certain nombre de projets destinés à améliorer la connaissance du climat et la prévision météorologique mondiale. On peut citer entre autres :

  • 1951 : mise en place du système d’observation globale de la couche d’ozone
  • 1963 : lancement de la Veille météorologique mondiale ou VMM
  • 1971 : mise en place du projet Cyclones tropicaux, remplacé plus tard par le programme Cyclones tropicaux
  • 1972 : regroupement des activités dans le domaine de l’hydrologie opérationnelle au sein du programme Hydrologie opérationnelle de l’OMM
  • 1977 : mise en place de IGOSS conjointement avec la Commission océanographique internationale et l’UNESCO
  • 1979 : première Conférence mondiale sur le climat, qui conduit à la création du programme Climat mondial de l’OMM
  • 1985 : convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone
  • 1987 : protocole de Montréal sur les substances nuisibles à la couche d’ozone
  • 1988 : création du GIEC, conjointement avec le PNUE
  • 1989 : extension de la VMM à la surveillance de la composition atmosphérique
  • 1992 : conférence des Nations-Unies sur l’environnement et le développement, mise en place de GCOS
  • 1993 : lancement de WHYCOS, programme de coopération internationale dans le domaine de l’observation hydrologique
  • 1995 : mise en place de CLIPS, un programme destiné à aider les services météorologiques et hydrologiques nationaux à prendre en compte les dernières avancées technologiques en matière de climatologie et à délivrer aux usagers intéressés une information précise et pertinente
  • 2003 : lancement du programme de prévention des catastrophes naturelles, ainsi que du programme spatial de l’OMM

 

 

 


 

 

Durant les années 1950, l’OMM se consacre principalement à la mise en place d’un cadre commun destiné à permettre la coopération dans le domaine international. Il s’agit en premier lieu de la signature d’accords sur des procédures communes d’observation et de transmission des données, ainsi que sur des normes techniques. L’organisation travaille aussi à développer les échanges rapides de données entre les différents services météorologiques nationaux. Elle commence à développer une assistance technique aux pays les plus en retard dans le domaine ; et améliore les services fournis, essentiellement pour la marine et l’aviation civile.

Les années 1960 constituent un tournant dans l’activité de la prévision météorologique, grâce à l’apparition de deux technologies aujourd’hui incontournables : les satellites d’observation et les supercalculateurs. Les satellites permettent d’étendre la portée des observations en incluant des territoires autrefois non surveillés, et offrent ainsi une meilleure compréhension des phénomènes météorologiques. Les supercalculateurs, quant à eux, rendent possible la mise au point de modèles numériques de prévision. Parallèlement à cela, des initiatives continuent à voir le jour pour développer la coopération entre services météorologiques nationaux dans leurs activités de base : observation par la VMM, hydrologie grâce au programme d’hydrologie opérationnelle…

Dans les années 1970, les états commencent à prendre conscience de l’importance des risques liés au changement climatique et de l’impact de l’activité humaine sur le climat. Le sujet est amené en même temps par les scientifiques qui observent des événements climatiques plus nombreux et plus dévastateurs, et par les politiques qui doivent faire face aux premières crises pétrolières. Des inquiétudes naissent quant à l’autonomie énergétique des états, en particulier ceux du monde occidental dont les besoins en énergie sont principalement couverts par leurs importations de pétrole des pays du Moyen-Orient. Si la crise perdure, de nouvelles sources d’énergie devront être utilisées pour subvenir aux besoins de la population. Le développement à grande échelle de l’utilisation des énergies renouvelables permet dans le même temps de réduire la dépendance énergétique des états, et d’afficher une politique de lutte contre la pollution et le changement climatique, très valorisante aux yeux du public. Les états développés profitent donc de la conjoncture économique pour appuyer le développement des initiatives de l’OMM en matière de détection et d’attribution du changement climatique. En 1979 a ainsi lieu la première conférence mondiale sur le climat à Genève, sur la proposition du PNUE et de l’OMM. Cette conférence se contente d’en appeler à un renforcement des observations ; elle ouvre d’ailleurs le programme climatologique mondial de l’OMM.

Les réflexions sur le climat mondial ouvrent le voie à de nombreux débats dans les années 1980 sur les possibilités de limiter le bouleversement climatique. L’OMM est un élément moteur de ces démarches. Elle invite les services nationaux à se préparer à l’intégration de nouveaux éléments dans leur périmètre d’activités, et met en place une série de nouveaux programmes liés à l’étude de l’environnement : convention sur l’ozone, pollutions atmosphériques, changement climatique. À la même époque est créé le GIEC, conjointement avec le PNUE.

L’engagement de l’OMM dans la prévention du changement climatique est confirmé plus tard, dans les années 1990 et au début du XXIe siècle par le lancement du système d’observation climatologique global GCOS, la mise en place du programme sur la prévention des catastrophes naturelles, et la deuxième conférence mondiale sur le climat.

 

 

 


 

 

Les statuts de l’OMM sont définis par la convention du 11 octobre 1947. Les représentants des services météorologiques nationaux réunis à Washington décident de la création d’une organisation destinée à « coordonner, standardiser, améliorer les activités météorologiques mondiales et encourager un échange efficace d’informations entre les pays ».

Les objectifs de l’OMM définis dans la convention sont les suivants :

  • faciliter la coopération mondiale par l’établissement d’un réseau de stations d’observations des paramètres météorologiques et d’autres paramètres géophysiques en lien avec la météorologie ; et promouvoir la création et la maintenance de centres météorologiques prestataires de services ;
  • promouvoir la mise en place et la maintenance de systèmes d’échange rapide de l’information météorologique ;
  • promouvoir la standardisation des observations météorologiques et assurer la publication uniforme d’observations et de statistiques ;
  • développer les applications de la météorologie à l’aviation civile, au transport maritime, à l’agriculture et à d’autres activités humaines ;
  • encourager la recherche et la formation en météorologie et assister la coordination internationale de ces fonctions

 

Source : wipikedia

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