Il y a tout juste 60 ans, l’Ain se réveillait sous -27° !.

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En ce 23 janvier jour pour jour il y a de cela 60 ans, l’Ain enregistrait des records absolus de froid qui sont de nos jours toujours d’actualité notamment pour les postes météo encore en place. Car sur ces dernières années, les restructurations à Météo France ont entrainé notamment dans notre département de l’Ain la fermeture de la quasi-totalité des postes que géraient des bénévoles moyennant une indemnité annuelle  ( les derniers datant de 2020). Désormais, ils sont à peine une douzaine et tous automatisés.

A Marlieux, ce poste désormais automatisé et qui a ouvert en 1964 a enregistré de son côté un joli -23° le 6 janvier 1971. Ce mois-là, une grosse vague de froid avait touché le pays lors de la première décade faisant plonger le thermomètre jusqu’à -25° par endroits en plaine du Bugey.

Pour beaucoup, c’est le mois de janvier de 1985 qui reste dans les mémoires comme l’un des plus froids avec des conséquences sur l’agriculture mais aussi sur les habitations avec des canalisations qui avaient gelé. Mais en fait sur l’intensité, et les plus anciens d’entre nous doivent encore s’en souvenir, c ‘est ce mois de janvier de 1963 qui fut et reste encore comme le plus froid jamais relevé dans l’Ain après la seconde guerre mondiale. Après un peu de douceur lors de la première décade, le froid vif s’était installé le 12 et n’avait plus quitté la France au-delà de la fin du mois puisqu’au début février de 1963 les 4 et 5 le mercure affichait encore -20°. La moyenne des minimales en janvier plongea à -9,5° ( contre -7,2° en 1985) et pour les maximales -0,2° (contre -0,7° en 1985).

Ainsi, le 23 janvier 1963 la station d’Ambérieu avait relevé -26,9° au petit matin avant que le mercure ne remonte à -7,4° en journée. Les jours suivants, on était encore descendu sous la barre des -20°. Ce qui fut moins récurrent en janvier 1985.

A noter que le mois de février reste tout mois confondu le plus froid jamais connu depuis 1940 au moins en France avec une moyenne des minimales à -13,5°. Car si l’on remonte plus en arrière, cela nous renvoie en février 1929 où le nombre de stations météo de relevés étaient beaucoup moins nombreuses.

Pour les stations les plus récentes, il faut se tourner vers les années 80 pour retrouver des records absolus. Soit lors du grand froid de janvier 1985 soit 2 ans plus tard. C’est notamment le cas à Giron où le thermomètre le 12 janvier 1987 avait dégringolé jusqu’à -23° alors qu’il faisait autour des -16 à -18° en plaine au petit matin. Mais on avait tout de même noté jusqu’à -24,5° le 7 janvier à Ambérieu après -23,3° la veille. Cette vague de froid avait été précédée de notables chutes de neige pour la plaine, jusqu’à près de 20 cm au sol. Certains jours sans dégel (15 au total), le mercure au plus chaud de la journée n’atteignit guère les -8°.

A Bénonces, les moines de la chartreuse qui faisaient des relevés depuis 1976 avaient relevé lors du mois de janvier de 1985 -24,4° ( le 9)

A Vieu d’Izenave, le 5 janvier 1995 on avait relevé jusqu’à -22,5° et -14,7° sur Ambérieu.

Enfin plus près de nous, il faut se tourner mais en février ( en 2012) avec près de 13 jours sans dégel en plaine et des minimales qui avaient approché les -15°. Il s’agit de la dernière plus grande vague de froid que nous avons connu depuis 1987 de par sa durée et son intensité.

Même si l’on ne peut rien exclure, il sera tout de même sûrement de plus en plus rare dans les prochaines décennies de connaitre ce type de vagues de froid aussi forte. Tout comme de revoir les plaines de l’Ain sous 70 cm de neige comme en décembre 1990.

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