
Les éruptions volcaniques majeures peuvent avoir un effet refroidissant sur le climat mondial plutôt qu’un réchauffement. Cela est dû à l’injection de grandes quantités de cendres, de gaz et de particules dans la stratosphère par une éruption volcanique explosive. Ces particules, connues sous le nom d’aérosols volcaniques, peuvent rester en suspension dans l’atmosphère pendant un certain temps.
Les principaux mécanismes par lesquels une éruption volcanique peut refroidir la planète sont les suivants :
Réflexion de la lumière solaire : Les aérosols volcaniques peuvent réfléchir une partie de la lumière solaire incidente dans l’espace, réduisant ainsi la quantité d’énergie solaire atteignant la surface de la Terre. Cela peut entraîner une diminution de la température moyenne mondiale.
Formation de gouttelettes d’acide sulfurique : Certains gaz émis par les volcans, tels que le dioxyde de soufre (SO2), peuvent réagir dans l’atmosphère pour former des aérosols d’acide sulfurique (H2SO4). Ces aérosols peuvent agir comme des nuages artificiels, réfléchissant la lumière solaire.
Absorption de chaleur par les aérosols : Bien que les aérosols réfléchissent la lumière solaire, ils peuvent également absorber une partie de l’énergie thermique émise par la Terre. Cela peut avoir un effet complexe sur le bilan énergétique global.
Un exemple historique notable de refroidissement post-éruption volcanique est l’éruption du mont Tambora en 1815. Cette éruption a injecté une quantité significative de cendres dans la stratosphère, provoquant une diminution temporaire des températures mondiales. L’année suivante, 1816, a été surnommée « l’année sans été » en raison des conditions météorologiques anormales et des températures plus froides observées dans de nombreuses régions du monde.