Ce mois de décembre même s’il n’est pas fini ne comptabilisera pas beaucoup de jours de gelée en plaine. Et il est loin d’être une exceptionnel. Les chiffres suivants parlent d’eux-même, preuve s’il était encore douteux pour certains que le réchauffement climatique n’est hélas pas qu’une illusion. Pour illustrer nos propos, nous avons pris comme base d’analyse l’une des plus vieilles stations de référence qu’est celle d’Ambérieu en Bugey avec 80 années de donnés. Et c’est sans appel.
Le nombre global de jours de gel par décennie ne cesse de fondre. Nous avons ainsi perdu en plaine du Bugey, mais c’est général sur tout le territoire hors montagne, près de 30 journées de minimales négatives soit égales ou inférieures à 0° depuis 1960.
83 jours en 1960, 55 en 2020.
Sur la période 1961-1970 cela était monté à un pic de 83,1 jours. Depuis, cela ne cesse de diminuer. Si sur la décennie suivante, le déclin s’est entamé il resta encore faible (-2 jours), tout comme sur la suivante (-4 jours). C’est à partir des années 90 que la baisse commence à être bien plus significative avec une moyenne de 66,5 jours entre 1991-2000 soit une perte de 11 jours !. Là où nous avons été surpris, c’est de découvrir une remontée de 6 jours entre 2001-2010 avec la fameuse année 2003, l’une des plus chaudes de cette décennie-là.
Mais ensuite entre 2011 et 2020 c’est la dégringolade avec un recul de 17 jours !. Et les tendances sont similaires sur le début de ces années 2020. Donc globalement, c’est une baisse dont on ne sait pas jusqu’où elle ira.
Ces constats se retrouvent aussi sur les moyennes du nombre de journées de fortes gelées (soit sous les -5° ). De 28 jours en moyenne dans les années 60, cette moyenne est 3 fois moins importante de nos jours avec une moyenne de 8,7 jours entre 2011-2020. C’est 10 jours de moins par rapport à la période 2001-2010.
Quant au nombre de très fortes gelées soit sous les -10°, il a quasiment disparu de nos jours avec une moyenne de 1,9 jour. On en comptait en moyenne 6,4 entre 1951 et 1960 et même 9,1 entre 1961 et 1970.
Une prochaine fois, nous évoquerons les jours de neige tout aussi en berne de nos jours.
Quelques chiffres extrêmes :
-114 jours de gel en 1973 ( le maxi depuis 1941).
-40 jours de gel en 1994 ( le plus bas)
-53 jours de fortes gelées en 1963
-1 jour de fortes gelées en 1943 et en 2016.
– Le mois ayant connu le plus de jours de gel : 29 jours soit le mois tout entier ( février 1956). A noter les 30 jours en janvier 1964
– Le mois d’hiver ayant connu le moins de jours de gel : 3 ( février 1990)
-Le mois d’hiver ayant reconnu le nombre le plus élevé de fortes gelées : février 1956 (28 jours).